VIESI – se préoccuper du vécu de violence des étudiant·es durant leurs stages – Heds FR

VIESI – se préoccuper du vécu de violence des étudiant·es durant leurs stages

L’étude VIESI, supervisée par la Catherine Senn-Dubey, co-doyenne de la filière Soins infirmiers, et menée par Claire Coloni-Terrapon, en collaboration avec Marie Charrière-Mondoux, Bekim Mehmetaj et Josepha Girard a pour but d’évaluer l’ampleur et la nature du vécu de violence des étudiant·es Bachelor en soins infirmiers (ESI) durant leurs stages et de proposer des pistes d’améliorations. Cette étude mixte est financée par le fond R&I de la Haute École de Santé Fribourg et se déroule jusqu’en juin 2025.

L’équipe de l’étude VIESI

Plusieurs études internationales relèvent que les ESI sont confronté·es de manière importante à de la violence verbale ou physique de la part des patient·es ou de leurs proches, mais également à de la violence interne, de la part des professionnel·les (superviseuses, superviseurs, infirmières, infirmiers ou autres professionnel·les de la santé). Ce vécu de violence n’est souvent pas rapporté par les ESI qui craignent notamment que la réussite de leur stage en soit compromise. De telles expériences engendrent pour les étudiant·es des conséquences préoccupantes comme des réponses émotionnelles intenses et pénibles voire des problèmes de santé. Elles peuvent également amener à des impacts négatifs non négligeables sur leurs performances auprès des patient·es et sur leur processus d’apprentissage, au risque de les voir abandonner leur formation.

Il n’existe aucune donnée sur cette problématique en Suisse romande. L’étude VIESI – Le vécu de Violence des Étudiant·es Bachelor en Soins Infirmiers durant leurs stages : une étude mixte – se déroule sur une durée de 24 mois et souhaite ainsi combler ce manque en établissant un état des lieux et en proposant des pistes d’améliorations pertinentes et adaptées. Une première phase quantitative a permis, au travers d’un questionnaire, de mettre en lumière l’ampleur, la nature et les conséquences du vécu de violence des étudiant·es en stages. Un groupe nominal, réunissant des expert·es des contextes cliniques et académiques a ensuite identifié des mesures à mettre en place afin de mieux prévenir la violence et accompagner les ESI. Une phase qualitative, en cours actuellement, permettra finalement au travers d’entretiens et de focus groupes d’expliquer les résultats du questionnaire. L’étude vise à améliorer le bien-être des ESI, optimiser leur accompagnement en stage et durant leur cursus théorique, ainsi qu’engager une réflexion sur les procédures mises en place lors des périodes de formations pratiques.