Les directives anticipées permettent à chaque personne de faire connaître sa volonté en cas d’incapacité de discernement. Elles constituent un élément important pour renforcer la capacité d’autodétermination des patient·es sur le plan médical. Malgré les avantages, notamment l’amélioration des soins, leur utilisation reste limitée. Par appréhension ou réticence à discuter de la fin de vie, la majorité des personnes ne souhaite pas rédiger de telles directives. Les professionnels de la santé, quant à eux, sont légalement tenus d’informer leur patientèle et de respecter ces directives.

Grâce à la relation privilégiée avec leur patientèle, les ostéopathes peuvent fournir un soutien précieux aux personnes souhaitant en élaborer. Dans le cadre d’un travail de Master, une étude a été menée auprès de la Fédération Suisse des Ostéopathes. 57 praticiens ont accepté de participer afin d’évaluer l’intérêt d’accorder une place aux directives anticipées lors de leurs consultations.

Les attitudes favorables aux directives anticipées sont élevées parmi les participants, toutefois les pratiques professionnelles associées restent faibles. Les ostéopathes identifient plusieurs obstacles à la discussion ou à la rédaction de ces directives, tel que le manque de connaissances, leurs propres réticences et les caractéristiques de leur patientèle.

Leur niveau de connaissances limité en matière de directives anticipées influence négativement la perception des praticiens de leur propre niveau d’expertise, à l’instar d’autres professionnel·les de la santé, et, de ce fait, réduit leur implication.

Il est donc nécessaire d’améliorer les connaissances des ostéopathes sur les directives anticipées, pour renforcer les attitudes favorables et influencer positivement leurs pratiques professionnelles. Une option pourrait être de concevoir et proposer une formation permettant d’intégrer ce thème dans leur accompagnement de la patientèle. En effet, il est essentiel de trouver des mesures permettant de combler ce manque en matière de promotion de santé. Les mesures mises en place et leurs impacts pour les patient·es et les ostéopathes pourraient donc faire l’objet d’une étude ultérieure.